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2023-05-03

La petite histoire de la boulangerie de Marie

La clientèle de la Boulangerie de Marie ne se limite pas qu’au pittoresque village de Pointe-Fortune, là où elle est établie depuis 6 ans.

Marie-France Roy ne se destinait pas à la boulangerie plus tôt dans sa carrière, quoiqu’il y eût quelques indices lors de l’un de ses premiers emplois à 15 ans, boulangère dans une épicerie à grande surface. C’est plutôt lorsqu’elle prit du temps à la maison pour s’occuper de ses quatre enfants qu’elle commença à confectionner du pain, pour le plaisir, dans le confort de sa cuisine à la maison. Celle qui a, par la suite, travaillé dans le transport scolaire, avait, sans le savoir, sceller son destin. Elle avait créé un engouement autour de ses pains ; toutes ses connaissances en voulaient. Elle apportait même ses pains lors de ses trajets en autobus pour en faire la distribution. Une passion se développait en parallèle, la forçant alors à prendre congé de son métier pour devenir boulangère.

Elle s’est alors questionnée sur son avenir et avec son mari, François Legros, ils ont décidé de se lancer, non sans avoir fait des tests au préalable avec des fours commerciaux dans leur salon ! L’investissement fût colossal : une terre agricole, un local commercial, et des équipements spécialisés très coûteux. 

Pourquoi une terre agricole me direz-vous ? 

Pour cultiver. En effet, plusieurs produits offerts à la boulangerie sont confectionnés à partir d’ingrédients provenant de leur terre. On retrouve notamment le blé servant à faire la farine non blanchie utilisée à la boulangerie, des pommes, des aliments du potager, du sirop d’érable, de la rhubarbe, etc.

Images : Étiquettes servant à l’identification des nombreux produits. François Legros prépare la pâte pour faire les chocolatines. Marie montrant les pains du village. Marie-France plaçant les biscuits sablés de Pâques.

Une affaire de famille

Avec les années, la boulangerie et la clientèle n’ont cessé de croître. Il a donc fallu augmenter le nombre d’employés pour répondre à la demande. C’est ainsi que se sont joints les enfants du couple. Actuellement, Julie-Pier, Judith et Elisabeth travaillent à la boulangerie. Le sixième membre de la famille, le fils Phillipe, bien que ne travaillant pas officiellement à la boulangerie, contribue aussi à sa façon. Gageons pourtant que la formation qu’il suit actuellement en meunerie artisanale, toute première formation du genre au Québec dont la première cohorte a débuté à l’hiver 2023, saura faire en sorte qu’il participera aussi par la suite.

Avec leur parcours différent, chaque membre de la famille apporte un petit quelque chose à l’entreprise résolument familiale. Ce qui fait en sorte que la boulangerie est reconnue pour sa grande variété de produits : pains croûtés, pains à différentes saveurs, ou utilisant différents types de farine, ou différents types de fermentation, bretzel, fougasses, miches, croissants, chocolatines, danoises, bagels, pâte à tartes, gaufres, biscuits, muffins, gâteaux de tous genres, tartes, brioches, mille-feuilles, tiramisus, etc. Bref, le choix est vaste !

Images : François Legros et sa fille Elisabeth Le gros confectionnant les chocolatines. Julie-Pier décorant des gâteaux et les moules pour la cuisson des gaufres.

Une journée typique à la boulangerie commence à 4h du matin. « C’est tard ! Avant l’achat de l’étuveuse, on devait commencer les préparations à 2h ! » s’exclame Marie-France. Cette étuveuse conserve les pains non-cuits à une température à laquelle l’activité des levures est stoppée jusqu’à un moment précis où la température augmentera pour entamer les levées. Les préparations incluent notamment deux types de fermentation dont la poolish et le levain. 

Images : François Legros pétrissant et façonnant ses miches au levain.

Précision

Vous avez certainement déjà entendu l’expression qui dit que la boulangerie, c’est de la chimie. À la Boulangerie de Marie, cette expression est appliquée à chaque étape. Que ce soit la température d’un sirop pour effectuer des tiramisus, le poids des miches au levain, la largeur de la pâte feuilletée servant à confectionner les chocolatines, la température des étuves pour contrôler la levée des différentes préparations, la température des fours pour la cuisson des pains. Bref, tout est mesuré et contrôlé afin d’offrir à la clientèle grandissante des produits avec les standards les plus élevés de l’industrie. 

De plus, Marie-France a fait venir des livres de recettes de France pour élaborer ses propres recettes. Car c’est à force de tester, goûter et ajuster que les recettes de la boulangerie sont nées.

Image : François Legros pesant la pâte des miches au levain. Judith Legros vérifiant la température de son sirop. François Legros découpant précisément la pâte à chocolatine.

Parce que oui, la clientèle de la Boulangerie de Marie ne se limite pas qu’au pittoresque village de Pointe-Fortune, là où la boulangerie est établie depuis 6 ans. Sa réputation transcende les frontières et fait en sorte que la famille Legros-Roy distribue maintenant dans plusieurs commerces de la région tels que des épiceries grandes surfaces, des épiceries fines, une sucrerie, un restaurant, des dépanneurs.

En somme, les opportunités d’affaires ne manquent pas. Ce sont plutôt les employés qui parfois se font rares. La pénurie de main-d'œuvre touche également le secteur de la boulangerie en région. Si vous avez toujours voulu mettre la main à la pâte, lancez-vous et contactez-les !

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